Résumé :
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Ladoption en France de la directive cadre européenne se traduit actuellement à léchelle de chaque bassin hydrologique par la révision des Schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage). Dans le cadre de cette révision, des programmes de surveillance ont été mis en place fin 2006 afin de sassurer, par le suivi de létat des eaux et des milieux aquatiques, que les objectifs seront bien respectés, que les actions mises en oeuvre pour atteindre les objectifs seront suffisamment efficaces et que toute source daltération de létat des milieux aquatiques pourra être identifiée. À ce titre, les eaux usées et les rejets urbains de temps de pluie (RUTP), considérés comme une source probable daltération du milieu naturel, devaient donc être étudiés. Cet article a pour but de présenter les résultats obtenus dans le cadre des campagnes de mesures initiées par la ville de Paris avec le soutien de lagence de leau Seine-Normandie sur les eaux usées et les RUTP au sein du réseau dassainissement unitaire parisien. Sa finalité est dexaminer loccurrence des substances prioritaires et limportance de leur concentration dans ces effluents. Ce travail confirme, avant tout, quun nombre important de substances prioritaires sont présentes dans les eaux usées et les RUTP. Parmi les 66 substances recherchées, 33 et 40 dentre elles ont respectivement été observées dans les deux types deffluents. Comme attendu, la plupart des métaux a été très souvent quantifiée, confirmant ainsi leur omniprésence. Pour les chlorobenzènes et la plupart des produits phytosanitaires, les concentrations mesurées dans les eaux usées et les RUTP sont inférieures aux limites de quantification (variant de 0,01 à 0,06 µg/l), tandis que la majorité des autres polluants organiques (hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), organoétains, composés organiques volatils, phtalates et alkylphénols) présentent globalement des concentrations de lordre du µg/l. Par temps de pluie, des concentrations plus importantes ont été constatées pour certains métaux, pour les HAP de trois à quatre cycles aromatiques, quelques produits phytosanitaires et les organoétains.
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