Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC pqnGlR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Qui, en tant que médecin, n'a pas été confronté à savoir combien de temps il restait à vivre au malade atteint d'une maladie grave évolutive potentiellement mortelle ? Cette question paraît tellement naturelle que le médecin, en général, n'imagine pas ne pas devoir y répondre. Et pourtant : qu'est-ce qui lui permet de répondre ? Est-ce ses connaissances médicales qui lui permettent de prédire l'avenir ? Certes elles l'informent que le malade va mourir, est-il besoin d'être médecin pour cela, mais apportent-elles un savoir quant à l'échéance ? Est-ce en tant qu'accompagnateur du malade que le médecin se doit de répondre ? Mais en fait, qu'attend le malade : une réponse, ou une écoute de sa question existentielle ? Que dicte la prudence au médecin ? Après avoir développé toutes ces interrogations, nous concluons que le médecin, en tant que savant, patient ou prudent, ne peut, ni ne doit répondre à cette question de l'échéance plus ou moins chiffrée de la vie du malade. Ici comme souvent, la grandeur du médecin est de reconnaître qu'il sait qu'il ne sait pas et, de ce fait, de ne pas agir comme s'il savait.
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