Résumé :
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L'émergence du virus du sida démontre de façon exemplaire que l'humanité reste vulnérable face aux conséquences d'une rupture d'équilibre entre un virus et son hôte. Quinze ans se sont écoulés depuis la découverte d'une pathologie liée à ce virus chez l'homme. Des recherches multidisciplinaires intenses ont tenté d'expliquer le mécanisme physiopathologique de cette infection qui s'accompagne d'un cortège de maladies opportunistes. L'année 1995 aura été marquée par la démonstration que le virus est véritablement la cible prioritaire à combattre, et cela de façon précoce. L'arsenal thérapeutique anti-rétroviral, encore insuffisant, permet néanmoins, grâce à la combinaison des quelques mollécules disponibles, d'espérer une maîtrise partielle de la maladie. La possibilité de trouver de nouvelles familles de molécules antirétrovirales renforce cet espoir. Même si de telles perspectives devenaient réalité, les maladies opportunistes, qui s'installent au fur et à mesure que le système immunitaire s'épuise, sont aujourd'hui un problème primordial pour la qualité de vie des patients. Ces maladies sont désarmantes pour le médecin qui, dans bien des cas, ne dispose que de thérapeutiques d'efficacité limitée et de toxicité élevée. La dénutrition, constante chez le malade, vient encore alourdir le tableau clinique. La multiplicité des pathologies associées à l'infection par le VIH justifie donc à la fois une recherche en amont sur de nouveaux principes actifs efficaces.
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