Résumé :
|
La grande prématurité est à l'origine de près de 50% de la mortalité périnatale et de presque la moitié des séquelles motrices observées dans la petite enfance. Compte tenu de sa fréquence et de ses conséquences ultérieures sur la qualité de la survie de l'enfant, la grande prématurité reste un problème grave de santé publique. Aujourd'hui, le nombre d'enfants grands prématurés sans handicap augmente, mais le nombre d'enfants grands prématurés avec handicap augmente également. Rechercher les facteurs de risque d'accouchement prématuré et en particulier ceux accessibles à une prévention a constitué l'un des objectifs du groupe d'experts réunis par l'INSERM pour répondre à la demande du Ministère de la Santé. Si des pathologies maternelles et foetales, aujourd'hui bien caractérisées, peuvent être à l'origine d'une décision médicale d'extraction précoce, il n'en reste pas moins que la moitié des accouchements très en amont du terme se déclenchent spontanément sans cause apparente. Il faut rappeler que la parturition humaine garde encore bien des mystères : comprendre les signaux qui président au déclenchement du travail d'accouchement est un objectif primordial des recherches actuelles. La mise en évidence de marqueurs biochimiques serait très utile pour aider au diagnostic de menace d'accouchement prématuré qui n'est aujourd'hui défini que par le seul examen clinique.
|