Résumé :
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L'ombre et le silence recouvrent habituellement la souffrance des personnes détenues. Comment pourrait-il en être autrement lorsque "en toute hypothèse, punir c'est infliger une souffrance". Mais ne pourrait-il pas y avoir deux types de souffrances : l'une acceptable, car consubstancielle au châtiment pénal, l'autre inacceptable, et donc sautant aux yeux des tiers et audible par eux, dans la mesure où elle excèderait la première et, relevant de la personnalité du détenu, elle s'inscrirait dans une dimension réellement et singulièrement pathologique. Si la réponse à cette interrogation était affirmative, comment départager alors ce qui serait du domaine d'une juste et légitime souffrance pénale de ce qui appartiendrait en propre à la maladie, laquelle a, si longtemps, partagé avec le crime le sceau du péché, la marque obsessionnelle du mal.
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