Résumé :
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L'auteur, sociologue, analyse la demande de droit du malade et fait ressortir quelques points forts. Premier point : la demande de droit des malades a connu de réelles avancées en appliquant dans le domaine sanitaire, médical et hospitalier des valeurs générales du droit. Deuxième point : on peut parler de l'émergence d'un malade citoyen qui ne veut pas être simplement traité comme l'usager d'un service ou un consommateur de soins. Cette démarche s'insère dans un mouvement plus général de montée en force d'une série de demandes sociales où le sujet affirme se placer au centre des relations qu'il entretient avec des institutions qui ont, par définition, un pouvoir d'action sur lui. Par rapport au malade citoyen, l'auteur remet en cause la thèse sur la socialisation par le médical. Pour lui, il est impossible de considérer que le malade vit mal sa sortie de la prise en charge médicale sur le plan affectif et psychologique parce qu'il trouve dans le médical une protection et une ressource identitaire dont il serait privé à l'extérieur. Le problème du malade n'est pas qu'il quitte l'univers médical mais qu'il retourne vers une vie sociale organisée qui n'accepte qu'à grand-peine la présence de la maladie dans son environnement, tout en supportant mal les expressions de l'identité d'ancien malade.
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