Résumé :
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La Belgique connaît, ces derniers temps, une intense activité législative qui modifie les structures fondamentales de la famille. Ce mouvement peut se résumer en une procédure de divorce entre la loi positive et les données corporelles de la nature. Tout d'abord, en février 2003, la loi belge a ouvert le mariage à des personnes de même sexe. Puis en avril 2006, elle a permis l'adoption d'enfants par des personnes du même sexe mariés ou cohabitants depuis trois ans. Enfin, le sénat a entamé en mai 2006 la discussion d'une proposition de loi relative aux procréations médicalement assistées dont l'une des dispositions concerne la non-précision de ses bénéficiaires, la proposition parlant "d'auteur du projet parental" et n'opérant aucune différence selon que cet auteur soit seul, en couple, et dans ce dernier cas, en couple marié ou non marié, hétérosexuel ou homosexuel. Au fil des débats parlementaires lors de l'adoption de cette nouvelle législation, deux arguments sont revenus sans cesse, basés d'une part sur la liberté par rapport aux contraintes, et d'autre part, sur l'égalité des différentes formes de vie. Mais cette exacerbation maximale de la liberté de chacun et de l'égalité de tous fait reculer une notion importante, celle de fraternité humaine qui pose immédiatement le lien à autrui.
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