Résumé :
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Les questions relatives au principe de précaution s'inscrivent dans un contexte caractérisé par l'inquiétude face à l'innovation, la quête de certitudes dans un monde en constant mouvement, le refus du risque et la pénalisation croissante du champ social. En médecine, l'application du "principe de précaution" entraînerait des mécanismes susceptibles d'engager, au gré des fluctuations sémantiques du concept, la responsabilité médicale, les "technologies politiques" de sécuritBe sanitaire, les pouvoirs exécutifs, législatif et réglementaire. Quelle que soit l'interprétation retenue, les implications potentielles de la mise en pratique de ce principe inquiètent la communauté scientifique dont certains membres craignent une exacerbation du processus de "judiciarisation" de la médecine.
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