Résumé :
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Claude Béraud rend compte ici de deux ouvrages récents sur l' (in) organisation et les dysfonctionnements du "système de soins" français : celui de Jean de Kervasdoué, Santé : pour une révolution sans réforme, (Paris : Gallimard, 1999,198p. dans la base ENSP : BL30/0283), qui porte essentiellement sur les défauts et dysfonctionnements du système ; celui de Claude Le Pen, Les habits du neufs d'Hippocrate : du médecin artisan au médecin ingénieur (Paris : Calmann-Lévy, 1999,262p. dans la base ENSP : IB61/0019), qui montre la nécessaire mais encore imperceptible évolution des comportements des médecins vers une médecine rationnelle et scientifique. Il souligne en passant trois phénomènes majeurs, à son avis insuffisamment traités par les acteurs : la médiocrité des performances des systèmes de soins occidentaux, le mythe selon lequel la santé des individus dépendrait exclusivement de la médecine (alors qu'elle dépend de beaucoup d'autres facteurs exogènes) et l'absence de véritable organisation de soins en France. Abordant ensuite la privatisation de l'assurance-maladie, Claude Béraud analyse et commente les arguments des auteurs : Claude Le Pen qui l'estime souhaitable, Jean de Kervasdoué qui la refuse. Enfin à l'encontre de ces deux auteurs qui estiment le rationnement des soins inéluctable, Claude Béraud riposte que si les dépenses de soins étaient mieux contrôlées, comme il l'estime possible, une telle perspective pourrait être évitée.
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