Résumé :
|
Les vibrions non cholériques (VNC) potentiellement pathogènes chez l'homme correspondent aux sérogroupes non-O1 et non-O139 de l'espèce Vibrio cholerae et à 10 autres espèces du genre Vibrio (V. alginolyticus, V. carchariae, V. cincinnatiensis, V. fluvialis, V. furnissii, V. hollisae, V. metschnikovii, V. mimicus, V. parahaemolyticus et V. vulnificus). Ces bactéries à Gram négatif, anaérobies facultatives, vivent naturellement dans le milieu marin et leur concentration augmente avec la température de l'eau de mer. Elles sont responsables d'infections humaines qui se présentent le plus souvent sous forme de gastro-entérites, d'infections cutanéo-muqueuses et de septicémies. L'expression clinique de ces infections est souvent liée à la présence de pathologies sous-jacentes. Les sujets se contaminent par consommation de fruits de mer ou par un contact avec la mer ou ses produits, au niveau d'une lésion cutanée par exemple. Des études écologiques ont mis en évidence la présence de différentes espèces de VNC au niveau des estuaires et du littoral français avec une élévation de la concentration en saison chaude. L'objectif de cette étude était de faire le bilan médico-épidémiologique des vibrioses non cholériques survenues en France, de 1995 à 1998, à partir des cas identifiés par le Centre National de Référence des Vibrions et du Choléra (CNR) afin de discuter la pertinence à mettre en place une surveillance plus active de ces infections.
|