Résumé :
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Longtemps trop négligée par les philosophes et historiens des sciences, la pharmacologie vient de faire une entrée fracassante dans les débats qui animent, à l'échelle internationale, la philosophie politique. Elle le doit en particulier, à Francis Fukuyama, professeur de politiques publiques à l'université Georges-Mason, aux Etats-Unis. Cet auteur note qu'en définitive on a jamais pu aboutir à une forme politique vraiment stable, même et surtout quand on a voulu nier l'existence d'irréductibles tendances agressives dans la nature humaine imputables à de véritables instincts. Mais voici qu'intervient la neuro-pharmacologie qui met au point des médicaments modernes capables d'avoir une "influence déterminante sur le comportement humain". A son propre insu, l'industrie pharmaceutique aurait ainsi l'âme suprêmement hegelienne. Grâce à elle, la technologie réaliserait ce que l'idéologie n'avait pu accomplir. (adapté du texte).
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