Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xCk6K5. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Etablir des prévisions chiffrées sur l'ampleur de la sous-notification des décès par rage humaine en République-Unie de Tanzanie. Méthodes Les décès par rage humaine ont été estimés selon une série d'étapes de calcul permettant de déterminer la probabilité de contracter la rage après morsure d'un chien suspect, compte tenu des données de terrain sur l'incidence des lésions par morsure d'animal, de l'exactitude du diagnostic de rage, de la distribution des lésions par morsure et du traitement après exposition. Résultats La mortalité prévue par rage humaine a été estimée à 1499 décès par an (intervalle de confiance à 95% : 891-2238), soit une incidence annuelle de 4,9 (2,9-7,2) décès/100 000 habitants lorsqu'on utilisait les données de la surveillance active de l'incidence des morsures, et à 193 (32-409) décès par an, soit une incidence annuelle de 0,62 (0,1-1,32) décès/100 000 habitants lorsqu'on utilisait les statistiques nationales concernant les morsures. La moyenne annuelle officielle pour la même période était de 10,8 (7,7-14,0) décès par rage. Conclusion En République-Unie de Tanzanie, les cas de rage humaine sont très largement sous-notifiés. Les lésions par morsure de chien sont une source accessible de données épidémiologiques qui peuvent être utilisées pour estimer le poids de la rage en santé publique et surveiller les tendances épidémiologiques dans les pays en développement.
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