Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR R0xErlhE. Diffusion soumise à autorisation]. Malgré l'absence d'une définition rigoureuse et normalisée de ces phénomènes météorologiques, on sait depuis longtemps que les vagues de chaleur provoquent de terribles hécatombes. Des températures se maintenant à un niveau anormalement élevé peuvent faire des centaines, voire des milliers de victimes. La surmortalité touche principalement les personnes âgées, plutôt de sexe masculin en Amérique du Nord et de sexe féminin en Europe. Les sujets à plus haut risque sont ceux qui vivent seuls, malades ou grabataires, ceux qui prennent à dose excessive des médicaments favorisant la surcharge calorique et/ou les individus de faible niveau socio-économique, habitant des logements mal ventilés et non climatisés. Tous les décès surnuméraires enregistrés durant ces périodes ne sont cependant pas dus à la déshydratation, au coup de chaleur et à l'hyperthermie : la surmortalité est aussi alimentée par les maladies cardio-vasculaires, cérébrovasculaires, respiratoires et mentales. Le seuil thermique au-dessus duquel le nombre de décès grimpe en flèche dépend du contexte local ; il est plus élevé dans les régions à climat chaud. Les températures minimales jouent souvent un rôle décisif, en permettant ou non un repos nocturne réparateur. L'humidité atmosphérique intervient également, ce qui a conduit à la mise au point d'indices biométéorologiques visant à évaluer les risques. Par ailleurs, les vagues de chaleur ont un impact sanitaire beaucoup plus marqué dans les centres-villes que dans les quartiers périphériques et dans les campagnes. D'une part, les espaces densément bâtis enregistrent des températures plus élevées ; c'est le phénomène bien connu sous le nom d'îlot de chaleur urbain. D'autre part, la pollution atmosphérique est manifestement plus forte dans les grandes agglomérations. La qualité de l'air et la chaleur agissent ainsi de façon synergique sur la mortalité. (...)
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