Titre :
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Institutions et violences : du mieux avec le pire ? (1999)
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Auteurs :
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J. CONSTANT ;
B. GARDES ;
M.G. JABALY
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Type de document :
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Article
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Dans :
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Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence (vol. 47, n° 10-11, 1999/10-11)
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Pagination :
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481-486
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Langues:
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Français
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Mots-clés :
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Adolescent
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Violence institutionnelle
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Ethique
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Hospitalisation
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Exclu
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Isolement social
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Personnel hospitalier
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Représentation sociale
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Résumé :
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Les auteurs interrogent leur pratique de médecin responsable d'un internat psychiatrique pour adolescent au regard de l'éthique définie par Lalande comme "le jugement d'appréciation en tant qu'il s'applique à la distinction du bien et du mal". Les effets de la concentration des pathologies sont d'abord décrits du côté du mal. L'interrogation éthique porte sur l'usage que nous faisons des réponses techniques en rappelant que l'objectif n'est pas le bien-être de chaque soigné. La dynamique de la contrainte est équivalente pour les adolescents et les soignants qui sont ensemble sans l'avoir voulu. Les réponses techniques pour transformer cette situation en un processus thérapeutique supposent un engagement des médecins, psychologues et cadres dans la vie institutionnelle. Si la démarche éthique est ici absolument personnelle, elle ne se développe qu'à partir d'une prise de conscience collective. La problématique d'incompétence naît de l'auto-dévalorisation des soignés et de la déqualification des soignants dans une représentation sociale où l'hospitalisation est encore vécue comme le mal absolu. Des réponses par le modèle carcéral s'observent quand le système institutionnel ne permet pas aux soignants de devenir de véritables fondés de pouvoir thérapeutique. La dimension éthique, étroitement associée aux réponses techniques, met alors en cause autant la responsabilité morale individuelle que la dimension politique.
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