Résumé :
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Les régimes de fonctionnaires et les autres régimes spéciaux accordent des avantages dont ni les salariés du privé ni les travailleurs indépendants ne bénéficient pour leurs retraites par répartition. Ces avantages sont souvent présentés comme excessifs, voire injustes. Mais les intéressés expliquent qu'il s'agit d'une rémunération indirecte : en entrant dans la fonction publique, à EDF ou à la SNCF, ils ont accepté un ensemble de conditions comprenant niveaux de rémunérations, conditions de travail et retraite. Ils considèrent cette dernière, plus généreuse qu'ailleurs, comme une partie différée de leur salaire. Ils admettent d'en discuter, mais dans le cadre d'une négociation salariale. Cela soulève une question de fond : des éléments de rémunération (un "salaire différé") prenant la forme de droits à pension négociables au niveau de l'entreprise ou de la branche peuvent-ils ou non relever du "premier pilier", la retraite par répartition ?
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