Résumé :
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La baisse de la mortalité, l'amélioration constante de l'état de santé après 50 ans, l'âge souvent plus précoce de l'arrêt d'activité offrent une première partie de retraite dans des conditions inédites. Retraite et vieillesse ne coïncident plus systématiquement et la fin de l'activité professionnelle peut marquer le début d'une longue période, d'une vingtaine d'années, au moins, avant l'entrée éventuelle dans la dépendance qui concerne les personnes en fin de vie. Les nouveaux retraités entament cette partie de leur vie dans des conditions physiques que ne connaissaient pas leurs aînés et avec des niveaux de revenus qui égalent ceux des actifs. Pour la 1ère fois dans l'histoire, 3 générations au moins délimitent les contours de la sphère familiale, avec une place particulière aux soixante qui deviennent une génération pivot : ce sont eux qui aujourd'hui assurent les transferts financiers en direction des autres générations. Investissement familiale, investissement social, notamment dans les associations, et culturel également, déterminent la place de ces "jeunes retraités" dans la société actuelle. Cependant tous ne bénéficient pas des effets de ces améliorations. De nombreuses inégalités demeurent : celles qui sanctionnent les catégories sociales aux conditions de travail et de vie les moins favorisées, dans leur état de santé et dans leur niveau de vie ; celles qui touchent les femmes encore enfermées dans rôle et dans un statut professionnel qui les défavorisent. (...).
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