Résumé :
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L'obligation de garder secrètes les informations recueillies grâce aux confidences ou à l'examen d'un malade est depuis longtemps au coeur de l'éthique et de la déontologie médicales. Tout manquement représenterait un manque de respect, une trahison même, de la personne qui s'est confiée au médecin. Il pourrait avoir avoir de graves conséquences sur la confiance faite au corps médical, et dissuader les personnes susceptibles d'en bénéficier de se faire soigner, et spécialement de recourir au dépistage des maladies transmissibles. Pour ces raisons, le secret médical a été déclaré en France, général, absolu et d'ordre public. La force d'un tel impératif a cependant été affaiblie par la multiplication des exceptions et dérogations légales. De plus, la loi du 4 mars 2002 retire en partie au médecin la maîtrise des informations recueillies, le malade et, après le décès, les ayants droit, ayant un accès direct au dossier. Cela ne va pas sans soulever de nombreuses difficultés, et pourrait rendre les malades plus vulnérables à des pressions de toute nature.
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