Résumé :
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L'explosion des nouvelles technologies, qui accélère la production et la diffusion de "biens éducatifs", la mondialisation des marchés, qui donne un coup de fouet à leur commercialisation à l'échelle planétaire, et, enfin, l'attrait irrésistible qu'exerce auprès d'entrepreneurs, toujours à l'affût de nouveaux débouchés, une activité pesant grosso modo 2 000 milliards de dollars, exarcerbe l'offre commerciale de "marchandises éducatives". Simultanément, les insuffisances, réelles ou supposées, de l'éducation publique en détournent des parents et des élèves, et nourrissent leur tendance grandissante à chercher ailleurs des services éducatifs de qualité. Tous ceux qui considèrent que l'éducation est d'abord un droit fondamental jugent que les risques de cette marchandisation sont aigus. Ils estiment que l'éducation, ne doit pas seulement former des travailleurs mais aussi des citoyens et des individus responsables. Ils mettent en cause les finalités d'une démarche commerciale quant à la diffusion de "valeurs communes" ou au respect de l'indispensable diversité des contenus et des méthodes d'apprentissage, compte tenu de la langue, de la culture ou des modes d'acquisition des connaissances des bénéficiaires.
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