Résumé :
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Fallait-il une loi qui fasse découvrir aux acteurs de santé la nécessité de travailler ensemble ? Le professeur Jean-Pierre Camilleri, directeur de la section médicale de l'Institut Curie, en reconnaît la probabilite : il fallait, observe-t-il, trouver une organisation différente de la simple relation entre médecins, une organisation basée sur la coordination des soins qui mette le patient au coeur du dispositif. La cancérologie, ajoute-t-il, s'est située plutôt en précurseur et a contribué très tôt, au-delà de la simple relation médicale, à la mise en place de véritables réseaux de la connaissance. L'approche pluridisciplinaire, la collégialité, le partage de références médicales communes et le suivi des patients font partie des fondements mêmes de la discipline. Depuis longtemps, les chirurgiens ont appris à travailler avec les radiothérapeutes, puis les chimiothérapeutes, les radiologues, les pathologistes, les biologistes moléculaires. Cliniciens et chercheurs ont collaboré pour travailler dans les meilleurs délais les progrès de la science en avancées diagnostiques ou thérapeutiques. Une forte culture de recherche épidémiologique et thérapeutique a contribué à renforcer chez les cancérologues une préoccupation de santé publique.
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