Résumé :
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A l'initiative de Claire Hivroz et Vassili Soumelis, chercheurs à l'Institut Curie, une demi-journée de réflexion sur l'intégrité scientifique s'est déroulée le 10 avril à Paris. Cet article propose un compte rendu des différentes interventions. " 92 % de la population française fait confiance aux chercheurs. Mais lorsque les sujets de recherche sont en lien avec l'industrie, le chiffre tombe à 58 %. Quand il s'agit du nucléaire, des OGM ou des nanotechnologies, il atteint seulement 30 % ". Claudie Haigneré, présidente d'Universcience et ancienne ministre de la Recherche, a rappelé ces chiffres lors de la table ronde qui a clôturé le premier séminaire sur l'intégrité scientifique organisé par l'Institut Curie. Autour d'elle se trouvaient Claude Huriet, président de l'Institut, le généticien Axel Kahn et le mathématicien Cédric Villani, ainsi que Stefano Semplici, président du comité international de bioéthique de l'Unesco. Au sein de leur laboratoire, les chercheurs eux-mêmes s'interrogent : comment préserver au mieux la vérité dans le travail, en dépit des nombreux conflits d'intérêt qui l'entourent ? Afin de les éclairer dans leur réflexion, les auditeurs réunis à la Cité internationale universitaire à Paris, ont écouté les interventions de plusieurs spécialistes de l'intégrité scientifique. Michelle Hadchouelle, directrice de recherche émérite à l'Inserm et déléguée à l'intégrité scientifique dans cet Institut, a fait le point sur les bonnes et les mauvaises pratiques en France. Mélissa Anderson, de l'université du Minnesota, a présenté ses études sur les causes de la fraude scientifique ; Bernd Pulverer, rédacteur en chef d'EMBO, une revue spécialisée en biologie, a listé les méthodes utilisées dans les publications pour traquer les fraudes - qui peuvent aller jusqu'à l'usurpation d'identité détectée grâce à une adresse IP !
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