Résumé :
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Sur quels critères pouvons-nous distinguer la composante non médicale d'un acte posé par un professionnel de santé ? La morale par exemple, peut-elle être étayée par la médecine ? Celle-ci s'exerce-t-elle indépendamment des normes culturelles, sociales et économiques de son époque ? Enoncées sous la forme d'un interdit ou d'un ordre, les pratiques prescriptives et proscriptives témoignent de frontières mouvantes et irréductibles à la science ni même à la raison. Le croisement des regards disciplinaires (sociologie, anthropologie, psychologie, philosophie, histoire, médecine générale, psychiatrie, santé publique, pharmacie) et les échanges et débats illustrent l'ampleur de ces enjeux. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage ont en commun de se référer systématiquement à des pratiques concrètes, mais les façons dont les auteurs se saisissent de la dissociation entre médical et non médical divergent : certains auteurs privilégient l'entrée par la proscription et d'autres par la prescription, d'autres encore étudient l'alternance des deux. Ces enjeux sont ici repérés dans des champs aussi divers que ceux de la procréation, de la sexualité ou des conduites alimentaires ; à travers des actes de soin ou des politiques de prévention ; du point de vue des soignants comme de celui des patients.
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