Résumé :
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La loi du 18 janvier 1994 a confié à la psychiatrie publique la prise en charge des missions de prévention et de soins destinés aux détenus des établissements pénitentiaires. Les équipes de psychiatrie de secteur doivent réaliser une évaluation précoce, afin de dépister les troubles mentaux et orienter éventuellement vers une expertise rapide qui pourra ou non retenir l'application de l'article 122-1 du code pénal, ou proposer une hospitalisation devant des troubles mentaux graves, en application de l'article D 398 du code de procédure pénale. Cette intervention dans la prison peut être considérée comme relevant de la psychiatrie de liaison dont elle doit reprendre l'éthique et la déontologie. L'équipe psychiatrique intervenant dans la prison doit établir dans le temps la place et l'identité des soignants, tout en validant le rôle de la surveillance, ce qui implique de travailler les enjeux de pouvoir. Le travail thérapeutique doit instaurer un cadre, établir le contrat de soins, valider la place de l'équipe de soins et s'ouvrir au partenariat.
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