Résumé :
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La planification des activités sanitaires est généralement fondée sur des considérations techniques, prenant peu en compte les préoccupations des bénéficiaires. Or la pratique menée dans les pays du tiers-monde depuis les années soixante montre les limites de cette approche. Que ce soit individuellement ou collectivement, les gens ne se conforment pas spontanément aux attentes des professionnels, et beaucoup de tentatives d'éducation pour la santé ont échoué, faute de reconnaissance des savoirs populaires et des capacités propres des individus et groupes. Les professionnels de santé peuvent promouvoir la participation de la population, à condition de concevoir la santé comme un élément parmi d'autres contribuant au développement global et de créer des conditions structurelles favorables à un dialogue, tant avec les usagers individuels qu'avec la communauté. Ce dialogue se noue plus facilement au niveau des services polyvalents et décentralisés, capables de répondre aux besoins ressentis par les gens. L'enjeu est d'établir et maintenir un équilibre dynamique entre l'autonomie des gens et l'efficacité technique du service. Cet article tente de tirer les leçons de trente ans d'expérience de terrain et d'identifier des facteurs favorables à un partenariat entre service de santé et population.
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