Résumé :
|
Sur la question centrale de l'estimation des sureffectifs, Myriam Campinos-Dubernet nous propose une réflexion synthétique sur les débats récents entre les directions des ressources humaines et les milieux de la recherche. Se dégage globalement un doute sur la rigueur des méthodes qui sont appliquées. faute de pouvoir estimer précisément la contrepartie en emplois directs ou indirects d'une activité ou de sa diminution et faute d'autres indicateurs que la productivité par tête qui ne rend compte que très grossièrement de l'activité réelle des opérateurs, on raisonne en termes de structure de coûts, la seule variable d'ajustement et ainsi l'effectif. L'auteur rappelle ainsi à juste titre que la propension à substituer du capital à du travail ne s'expliquerait pas seulement par des calculs économiques mais aussi par des composantes culturelles propres à la société française. L'emploi étant considéré comme un coût, on s'oriente, pour limiter le volume des licenciements, vers le partage du travail, mais la logique de solidarité qui sous-tend ces accords est-elle compatible avec les logiques de développement des performances et d'individualisation des rémunérations ? Le ralentissement des possibilités de carrière et au-delà, la déstabilisation profonde des marché internes limitent considérablement les marges de manoeuvre.
|