Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG R0xhBW7h. Diffusion soumise à autorisation]. Age et pauvreté sont aussi souvent associés dans l'histoire que l'âge et la richesse, ce qui n'est qu'un habillage des deux visages de la vieillesse folle ou sage. La réalité, plus nuancée, est relative au repère subtil de l'argent - qui, on le sait, ne fait pas le bonheur - et de la détention de biens matériels. La question des rapports entre l'âge et l'argent se pose à partir du moment où l'Europe occidentale entre dans une économie monétaire, et au moment où la vieillesse existe, au temps de la renaissance. La pauvreté domine alors, parce que la vieillesse n'est pas un âge, mais un état d'incapacité à pourvoir à sa propre subsistance. Avec l'éveil de la sensibilité au temps des Lumières, puis la révolution industrielle au XIXè, l'âge entre dans le paysage social et institutionnel, et acquiert le droit à l'argent, comme le droit à la tendresse. Au XXè siècle, entre ceux qui détiennent un capital et ceux qui restent démunis, les personnes âgées représentent une charge énorme pour les actifs. L'équilibre acquis est bouleversé, et la question du rapport entre l'âge et l'argent se pose à nouveau en termes difficiles, et surtout ambigus. (R.A.).
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