Résumé :
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L'objet de cet article n'est pas d'évaluer la performance des projets de santé au regard des objectifs de développement qui leur sont fixés, ni même d'examiner leur mode de gestion à proprement parler ou encore leur pertinence. L'ambition sera ici d'explorer un terrain inhabituel circonscrit au sein de l'espace étatique mais qui concerne les rapports qui s'établissent entre l'administration publique, objectivation de l'Etat, et les projets de santé, forme euphémique de l'Etat, voulue comme une solution à l'inefficacité de ce dernier. Il s'agira de montrer précisément les différents types de jeux qui s'instaurent, de manière quelque peu paradoxale, entre le projet qui est voulu avant tout comme une structure autonome, légère et libérée de l'emprise étatique et l'Etat qui paraît omniprésent dans tous les actes du projet malgré les intentions libératrices de départ.
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