Résumé :
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La morbidité et la mortalité associées à l'infection par le virus de l'hépatite virale B engendrent des coûts reconnus comme étant importants, y compris dans les pays de faible endémie. La disponibilité d'un vaccin efficace a permis, au cours des années 80, de mettre en place des programmes de prévention vaccinale ciblés sur les personnes les plus exposées (dialysés, personnel de santé et plus récemment enfants nés de mères infectées) mais la modification récente des voies de contamination (de plus en plus hétérosexuelle) conduit à discuter l'opportunité d'un élargissement de la vaccination... Etablis pour quatre populations contrastées quant à leur taille et leur degré d'exposition au virus de l'hépatite B, les bilans coûts-avantages montrent, qu'en raison des effets conjugués du tableau épidémiologique (faibles taux de prévalence et de taux d'attaque) et de l'histoire naturelle de la maladie (qui fait que la vaccination entraîne des coûts aujourd'hui très importants à mettre au regard d'avantages différés dans le temps), les valeurs seuils de rentabilité se situent en général loin des valeurs observées ou estimées des paramètres épidémiologiques ou économiques. En d'autres termes, l'effort financier que la collectivité doit consentir pour éviter une hépatite ne peut pas être considéré comme négligeable. (résumé d'auteur).
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