Résumé :
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La décentralisation de l'action sociale a constitué l'une des réformes les plus audacieuses de l'administration française. Les compétences transférées aux exécutifs locaux sont en effet non seulement considérables en volume, mais de surcroît particulièrement stratégiques : l'action sociale représente le dernier rempart de la cohésion sociale de notre pays. Si certains pouvaient craindre l'émergence d'inégalités de traitement face au risque social, il apparaît aujourd'hui qu'il n'en est rien. La dernière étude de l'Odas le confirme : la décentralisation n'a pas accentué les déséquilibres entre départements, mais, au contraire, a tendu à les résorber ? Tout en multipliant les expériences permettant une optimisation et une diversification des réponses, les Conseils généraux ont scrupuleusement veillé à préserver, voire à amplifier l'offre de services. Certes, il faut maintenant mieux apprécier les effets de prestations proposées, et oser réformer encore. Mais une chose est acquise : la décentralisation a passé avec succès ce cap des dix premières années. Il faut donc non seulement poursuivre mais amplifier ce mouvement, qui permet de rendre l'action publique à la fois plus proche et plus perceptible. (Préface)
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