Résumé :
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La galère, c'est d'abord l'expérience de ces jeunes dominés par l'incertitude, le flottement des projets, les longues périodes d'oisiveté entrecoupées de petits boulots, la délinquance présente et peu spectaculaire, le risque de destruction du sujet lui-même. Cependant la galère n'est pas uniquement le produit de la crise économique et du chômage ; elle apparaît au crépuscule de la société industrielle, lorsque tout un monde se défait morceau par morceau dans ses formes d'intégration, ses rapports sociaux et ses modes d'action collective... Mais la galère n'est pas une destruction. D'elle surgissent parfois de nouvelles formes de protestation et de mobilisation. C'est là que naît le mouvement des jeunes immigrés et que se sont esquissés les traits d'un nouveau visage d'une action contestataire au sein même de la mise hors jeu de cette jeunesse.
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