Résumé :
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Le concept de partenariat, comme celui de gouvernance, est à la mode. Il répond sans doute au besoin d'un profond renouvellement des méthodes (institutions et procédures) de management public, résultant lui-même de ce que d'aucuns désignent par le terme de "crise de l'Etat". Notamment dans le domaine de la protection sociale, hier dominé par le paritarisme - terre de prédilection des partenaires sociaux - se développent de plus en plus des partenariats entre des instances publiques à différents niveaux (fruits, pour une part, du double processus de décentralisation et de déconcentration) et des institutions plus ou moins représentatives de la société civile : des syndicats, bien sûr, mais aussi toute une série de nouveaux acteurs, notamment les associations, dont le caractère représentatif demeure sujet à caution. L'auteur pose, à demi-mot, le problème d'un mode de gouvernance qui, au prétexte d'une plus grande proximité, pourrait aboutir à un imbroglio institutionnel qui ne serait pas sans dangers, ni pour la démocratie ni pour l'efficacité des politiques dont l'Etat reste, à ses yeux, l'acteur principal.
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