Résumé :
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Celui qui perd son boulot et fait un dépression, déprime-t-il parce qu'il est au chômage, ou se retrouve-t-il au chômage parce qu'il était déprimé ? Débat tellement complexe que grande est la tentation de se refiler le bébé au niveau des intervenants : vous êtes à la rue et ça ne va pas dans votre tête ? Allez donc voir le spy, il vous administrera le traitement ad hoc ! Vous buvez depuis que vous avez perdu votre emploi et vous plongez ? Contactez l'AS qu'elle vous retrouve un job et tout s'arrangera ! C'est le syndrome de la patate chaude auquel Jean Maisondieu, psychiatre nous invite) ne pas céder. Lui-même dit s'en sortir, pas trop mal, au niveau des tâches qu'il se répartit avec les travailleurs sociaux dans le centre clinique de psychothérapie où sont reçus des dépressifs. Certains de ces derniers se retrouvent en situation d'exclusion plus ou moins importante et il s'agit de comprendre ce qui les a amenés là. Une "vraie dépression" se soigne avec des soins appropriés, une "désespérance" se règle par la disparition de ses causes, telles que pertes d'emploi, de logement, de compagnon, etc. Il faut à tout prix distinguer l'une de l'autre, même si les symptômes peuvent se ressembler. Sauf à envoyer tous les exclus en ... HP.
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