Résumé :
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Au vu des avancées théoriques, et cliniques dans le domaine du psychotraumatisme, il devient pertinent aujourd'hui de développer des études qui tentent de répondre à une question devenue centrale en matière de trauma : pourquoi des individus, soumis au même événement potentiellement traumatique, développent des troubles et d'autres non ? Notre recherche de facteurs de vulnérabilité et de protection quant au développement de troubles psychotraumatiques nous a conduit à réfléchir sur deux cas cliniques à symptomatologie opposée, en comparant deux victimes du dernier attentat terroriste parisien, rencontrées lors d'une étude prospective et longitudinale portant sur 56 victimes de cet événement. L'apparition de troubles psychotraumatiques paraît tout d'abord liée à la symptomatologie précoce de stress aigu, au vécu subjectif de l'événement et à sa place singulière dans l'histoire du sujet. Puis vient l'absence de lésion somatiques qui semble témoigner ici d'une difficultBe à faire reconnaître la blessure psychique. Enfin apparaissent les stratégies de coping centrées sur les émotions et l'évitement, ainsi que l'importance des conséquences psychosociales de l'attentat, relevées comme facteurs supplémentaires de vulnérabilité psychique.
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