Résumé :
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Ce numéro des Cahiers français commence par un rappel des ces nouvelles logiques, à l'uvre depuis les années 80. Elles ne concernent pas uniquement les grandes entreprises privées ; elles inspirent également la fonction publique, traditionnellement "déconnectée" en France du secteur privé marchand. L'étude de ces tendances montre à quel point la GRH ne peut-être isolée de l'environnement de l'entreprise. C'est pourquoi nous avons fait le choix d'analyser certains aspects de la GRH, en relation avec des évolutions de type économique ou technologique. Le processus de mondialisation s'est manifesté par un ensemble de phénomènes tels que l'accroissement de la concurrence, la multiplication des restructurations d'entreprises, ou encore la progression de la mobilité géographique du capital et du travail. Ces évolutions transforment à la fois les pratiques RH, en mettant en contact, par exemple différentes traditions culturelles, et les besoins auxquels les firmes se trouvent confrontées. L'importance stratégique prise par la mobilité internationale des salariés, ou encore les adaptations structurelles de plus en plus fréquentes des entreprises, sont la source de nouveaux défis pour les professionnels des ressources humaines. En tant qu'accélérateur de la mondialisation, mais aussi en tant que tel, le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) a des conséquences à la fois sur les pratiques RH et sur la place de la fonction au sein des organisations. Enfin, si l'entreprise s'adapte continuellement à l'environnement économique et technologique, son développement, et à fortiori celui de la GRH, s'inscrit aussi dans un contexte institutionnel et social. Ainsi, le vieillissement démographique, l'égalité des chances, la formation professionnelle, le contrat de travail, sont autant de questions qui intéressent à la fois les professionnels des ressources humaines et la société dans son ensemble. Non seulement l'entreprise est forcée de respecter un certain nombre de règles, mais son développement de l'éthique dans la sphère économique suscite à son égard des attentes de plus en plus fortes en terme de responsabilité sociale. Que ce phénomène soit pensé comme une nouvelle contrainte ou comme l'occasion pour l'entreprise de devenir un véritable acteur social, il concerne fondamentalement la gestion des ressources, et si les objectifs des différents acteurs en jeu ne sont pas rigoureusement les mêmes, des points de convergences peuvent néanmoins être trouvés.
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