Résumé :
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Vivre sa santé (au sens de l'O.M.S. : à savoir un "état de bien-être physique, mental et social"), quand on habite une cité en banlieue parisienne, pose aujourd'hui des problèmes spécifiques. Moins en termes, de maladies déclarées que du point de vue de l'incidence de la qualité et de l'évolution de tout un mode de vie. Pour comprendre la montée du "mal-être" ou celle de la toxicomanie, la persistance de problèmes d'accès aux soins ou les inégalités dans l'usage des équipements et prestations, il est nécessaire de reconstituer le complexe de facteurs qui trame la vie de tous les jours de ceux qui habitent ces quartiers. A la suite d'une demande de la ville de Saint-Denis, une recherche-action a été engagée dans le cadre de l'opération de D.S.Q. du Quartier Franc-Moisain Bel-Air. Il s'agissait d'effectuer un état de lieux "dynamique" susceptible de déboucher sur des actions d'amélioration ou de promotion dans le champ de la santé. L'originalité de la démarche tient dans la coopération qui s'est instaurée très largement entre la municipalité, les acteurs du quartier, les associations, les professionnels du secteur sanitaire et social, les enseignants et une équipe de sociologues, dans la perspective de dégager de nouvelles perspectives de travail en santé publique pour le quartier. La volonté d'associer les habitants et de construire une surface de travail démocratique sur les questions de santé s'est traduite dès la réalisation des enquêtes et se poursuit aujourd'hui.
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