Résumé :
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La majorité des victimes du SIDA et du VIH se trouvent en Afrique au sud du Sahara. Le fait que l'épidémie africaine ait été transmise presqu'entièrement par voie hétérosexuelle et que de fortes disparitBes régionales existent là où elle se manifeste sont des éléments qui offrent une occasion unique pour étudier les mécanismes selon lesquels l'épidémie s'est répandue. Les évidences écologiques et clinique permettent d'avancer de façon pratiquement certaine que la localisation de la région où se manifeste principalement l'épidémie du SIDA, de l'Ouganda au Zimbabwe, a été déterminée par l'absence de la pratique de circoncision de l'homme dans cette région. Il est fort probable que l'absence de cette pratique ait encouragé la transmission du VIH et puisse amener la transmission des ulcères génitaux, principalement le chancre mou, qui servent de cofacteurs dans la transmission du VIH. On s'attend à ce que l'épidémie s'intensifie dans les régions où les hommes ne sont pas circoncis, tandis qu'ailleurs, elle continuera à être restreinte principalement aux groupes à haut risque, comme les prostituées et leurs clients réguliers. Hors Afrique, il se pourrait que le risque de l'épidémie soit élevé dans les régions non musulmanes (et par conséquent parmi les non circoncis) de l'Asie. Tout dépendra de l'étendue de l'activité sexuelle commerciale et en dehors du mariage, du niveau de l'utilisation des drogues par voie I.V. et jusqu'à quel point les ulcères génitaux seront contrôlés.
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