Résumé :
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"Droit et psychiatrie" est l'occasion de rappeler que la psychiatrie questionne le droit. J'invoquerai le drame que vivent les familles au moment de la crise inaugurale. La crise inaugurale est une des situations les plus horribles vécues par le malade et sa famille. Le désarroi, la violence, la peur tout se conjugue pour faire basculer en quelques instants la famille dans une situation de détresse. Ce qu'elles demandent à ce moment là, ne maîtrisant plus la situation c'est que la personne qui a perdu momentanément la raison soit prise en charge par une instance médicale spécialisée et qu'elles aient le moins possible a avoir recours aux moyens de coercition de la force publique. Or trop souvent, les psychiatres ne se déplacent pas à domicile et il n'y a pas de texte juridique autorisant les soignants à transporter sans son consentement un malade dans un lieu de soins. Autre cas : comment porter assistance à un malade en crise, enfermé à son domicile ? Le droit ne permet pas aux soignants de venir dénouer une crise paroxystique, sauf appel à la police. Comment respecter la liberté individuelle et assister une personne atteinte de troubles mentaux, reste une question mal résolue. L'article que Mme Strohl, Présidente de groupe National d'évaluation de la loi du 27/06/90 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées pour troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation a écrit à votre intention sur la "Liberté individuelle et contrainte psychique".
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