Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST cNx4R0xw. Diffusion soumise à autorisation]. De regrettables préjugés ont longtemps freiné l'extension des traitements à la méthadone. L'arrivée du Sida et l'obligation d'envisager d'autres approches thérapeutiques pour les toxicomanes ont contribué à dissiper ces malentendus. Contrairement à certaines idées reçues, la méthadone chez les sujets dépendants des opiacés n'entraîne plus d'effets narcotiques, analgésiques, tranquillisants, se révèle très sûre sur le plan médical et ne représente pas obligatoirement une cure à vie. Les prises en charge médico-psychosociales avec la méthadone se sont imposées ces dernières années comme les plus performantes pour atteindre de nombreux héroïnomanes qui n'étaient pas attirés par les cures de sevrage à court terme ou les institutions résidentielles spécialisées à disposition et pour les retenir en traitement le temps nécessaire. Une évaluation des programmes de méthadone de la Fondation Phénix à Genève a confirmé que ces cures permettaient de limiter grandement les prises d'héroïne et les échanges de seringues, de réduire la délinquance, la prostitution et les risques de Sida, d'overdose ou de suicide, ainsi que de maintenir chez les patients en cure une bonne stabilité sur le plan médical, psychologique et social. Tous ces facteurs favorisent le succès d'un lent sevrage ultérieur de la méthadone, possible pour un certain nombre de sujets.
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