Résumé :
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Parce que les gens du voyage sortent des normes de la République, l'intervention publique à leur endroit est basée sur la ségrégation sociale, spatiale et administrative, avec des dispositions spécifiques qui ne sont pas reliées au droit commun, d'où une accentuation de leur mise à l'écart. Or l'habitat en caravane, qu'il soit sédentaire ou non, devrait être envisagé en termes d'occupation des sols et de droit à l'habitat choisi. Il s'agit de penser la place des gens du voyage dans la ville, de les considérer comme des citoyens et de ne pas les déconnecter des services ordinaires. Plus généralement, il faut adapter les services de droit commun aux besoins des personnes avec des prestations souples et sans multiplier des dispositifs destinés à des sous-groupes.
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