Résumé :
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Parce que la mondialisation atteint les coins les plus reculés de la planète, "le monde est devenu mondialisé". Pour le meilleur, affirment les uns, et pour le pire, dénoncent les autres. Ces derniers, face à l'universalité et l'uniformité de cette révolution, ont donné naissance à une sorte d'internationale d'oppositions jusque-là éclatées, car les problématiques locales et mondiales sont désormais inséparables. Seattle a été leur révélateur. Ce dossier invite à un voyage dans cette constellation de mouvements qui s'opposent au cours actuel de la mondialisation, dont les ONG sont le fer de lance. Aussi différentes que soient leurs situations, leurs revendications et leurs actions, militants environnementalistes américains, minorités ethniques des Philippines, mouvements indigènes de l'Equateur, paysans burkinabés, pêcheurs indiens ou "techniciens de surface" de la Silicon Valley convergent pour dénoncer les mêmes mécanismes et promouvoir la même aspiration : une nouvelle citoyenneté qui contrebalancerait le poids des affaires, un renouveau du politique face à l'économique. Pour cette opposition, la mise en réseau de ses expériences et la capitalisation de leurs enseignements devient ainsi une arme essentielle. Quels contours veut-elle donner à une future "gouvernance démocratique mondiale" ? Les projets concrets restent flous, bien que la légitimité de ces ONG ne repose que sur la pertinence de leurs questions et de leurs propositions.
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