Résumé :
|
Ce numéro consacré au thème de la retraite et de la gestion des âges, nous offre une palette de contributions qui décrivent les principaux enjeux associés à ces deux problématiques. Le lien naturel entre ces deux questions est, on le sait, défaillant en France, dans la mesure où le taux d'emploi des travailleurs âgés de 55 à 64 ans, est l'un des plus faibles au sein des pays de l'Union européenne. S'agissant de la question des âges, plusieurs auteurs dressent sans complaisance l'état des lieux critique, font état de pratiques et d'expérimentations et proposent des pistes à creuser. La recherche en cour du groupe Interface laisse entrevoir d'ores et déjà, quelques pistes prometteuses, qui devront être approfondies et développées. Bernard Quintreau, dans son entretien, s'inscrit d'ailleurs dans cette perspective. D'autres contributeurs, comme Eléonore Marbot, apporte des témoignages d'entreprises sur des pratiques innovantes permettant de revisiter la GRH des seniors. Concernant la question plus spécifique de la formation des seniors, Philippe Carré nous propose trois perspectives convaincantes. Enfin François Guérin montre l'intérêt, s'agissant ici de la population de travailleurs manuels, de s'appuyer sur une double approche autour de l'analyse du travail et de son organisation d'une part, et d'un traitement synchronique et diachronique des données d'âge et d'ancienneté d'autre part. Côté retraite, Laurent Bec et Gérard Auboeuf, nous proposent une lecture globale de la loi Fillon en pointant ses aspects innovants et méconnus comme le développement de l'épargne retraite en France et en développant les enjeux qui y sont associés. Julie Chistin et Jean-Marie Peretti montrent que l'avenir des régimes de retraites dépend, pour une part significative, des décisions individuelles des centaines de milliers de salariés, pouvant bénéficier d'une retraite à taux plein à partir de 60 ans, selon les termes de la loi du 21 août 2003, un éclairage utile sur les facteurs déterminant les intentions ou non de départ.
|