Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES aXF3hR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Pour étudier les facteurs de la transmission héréditaire de la longévité humaine, nous avons analysé l'association entre les durées de vie des parents et celles de leurs enfants à partir d'un ensemble de données historiques relatives à l'aristocratie britannique. Ces données couvrent une période qui va de 700 à 1875 et portent sur un nombre total de 6 415 hommes et 2 441 femmes ; elles fournissent les dates de naissance et de décès de chaque individu et de ses deux parents. Dans cette population, la transition démographique qui a allongé la durée de vie a débuté aux alentours de 1700. Entre 700 et 1700, nous avons constaté que la probabilité de vivre longtemps dépend pour les hommes, mais pas pour les femmes, de la longévité de leurs parents, surtout de celle du père. La probabilité d'atteindre un âge avancé pour les hommes, et, dans une moindre mesure, pour les femmes, dépend aussi de la longévité du conjoint, ce qui indique l'influence positive d'un environnement favorable. Entre 1701 et 1875, en contrôlant les conditions environnementales, nous avons observé que la longévité des femmes, et, dans une moindre mesure, celle des hommes, dépendent de celle de leur mère ; la longévité des femmes dépend aussi de celle de leur père. Ces constatations permettent d'avancer des hypothèses quant à la manière dont la longévité se transmet génétiquement. (R.A.).
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