Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES QNR0x3b4. Diffusion soumise à autorisation]. Il y a très peu de théories sur l'évolution de l'état de santé des populations. Une des plus connues est la théorie de la transition épidémiologique qui a été développée par Omran en 1971 pour décrire les changements dans la structure des causes de décès qui accompagnent la chute des taux de mortalité au cours de la transition démographique. Pour Omran, la phase de transition, l'"Age du recul des pandémies", permet de passer de l'"Age de la peste et des famines" à l'"Age des maladies dégénératives et fabriquées par l'homme". En 1986, Olshansky et Ault on proposé d'ajouter une quatrième phase à la transition épidémiologique avec l'"Age du report des maladies dégénératives". Toutefois, il n'est pas facile de dater les passages de la deuxième à la troisième phase comme de la troisième à la quatrième. L'étude de l'évolution de la dispersion des durées de vie conduit à discuter de l'existence même des deux dernières phases et permet de dater le passage de la deuxième phase à la suivante. Nous proposons, ainsi, de fondre la troisième phase d'Omran, l'"Age des maladies dégénératives et fabriquées par l'homme" avec la quatrième phase d'Olshanski et Ault, l'"Age du report des maladies dégénératives", pour constituer une nouvelle phase, celle de l'"Age de la conquête de l'étendue de la vie" qui se caractérise par le fait que la chute de la mortalité - qui se poursuit toujours au cours de cette phase - ne s'accompagne plus, ou presque plus, d'une concentration des durées de vie. (R.A.).
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