Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES 97t9R0xl. Diffusion soumise à autorisation]. Le calcul des quotient de mortalité au-delà de 100 ans est malaisé et débouche bien souvent sur des estimations largement aléatoires. Ceci est dû aussi bien à la moindre fiabilité des données statistiques relatives aux centenaires qu'à la petitesse des effectifs concernés. La base de données sur les centenaires belges que nous utilisons ici tente de pallier ces deux faiblesses en se basant sur plus de 4 000 centenaires appartenant aux générations nées entre 1870 et 1894. Cette base de données permet de calculer les quotients annuels de mortalité avec suffisamment de précision pour les hommes jusqu'à 104 ans et pour les femmes jusqu'à 106 ans. Pour les hommes, les quotients vont de 42% à 100 ans à 55% à 104 ans tandis que pour les femmes, on passe de 35% à 100 ans à un peu plus de 50% à 106 ans. Le calcul de l'espérance de vie exprimée en jours permet d'estimer à 722 le nombre moyen de jours encore à vivre à l'âge de 100 ans pour les femmes contre 615 pour les hommes. A 105 ans, ces chiffres sont respectivement de 520 et 430. L'évolution récente démontre que le risque de décéder continue à diminuer avec, par exemple, une espérance de vie à 100 ans de 695 jours pour les femmes des générations 1870-1884 et de 740 jours pour les générations suivantes, nées entre 1885 et 1894. A partir de 105 ans, le risque annuel de décéder semble poursuivre sa croissance, mais compte tenu de l'intervalle de confiance grandissant dû à la diminution des effectifs, il est impossible de tirer une conclusion quant à savoir si ce risque plafonne, voire diminue, à partir d'un certain âge. Seuls les effectifs plus fournis des cohortes des nouveaux centenaires à venir pourront nous permettre d'éclairer à l'aide de données pus fiables cette question. (R.A.).
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