Résumé :
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La construction communautaire n'avait pas, en principe vocation à affecter l'organisation des administrations publiques de chacun des Etats membres. Pourtant l'Europe a fortement ébranlé les fondements de l'administration et de la fonction publiques françaises. Depuis le "Code du roi Henri III" en passant par les ordonnances de Colbert ou le Code Napoléon, on observe une tradition constante de la codification française dont l'écriture, la méthodologie et les supports s'adaptent désormais à un environnement voué aux nouvelles technologies et à l'internationalisation du droit. Le succès international du droit administratif français, système fondé sur la jurisprudence et produit "miraculeux" d'une histoire singulière qui seule lui donne justification et cohérence, aurait pu sembler compromis. Ce droit n'était pas immédiatement intelligible à travers un code ; il était trop situé : il aurait du être, selon l'expression du Pr. Gaudemet , "inexportable". Le 1er février 2007, la Direction des relations internationales de l'ENA a pris ses quartiers définitifs dans l'immeuble du 2, avenue de l'Observatoire, où elle a vu le jour cinq ans auparavant, au moment de la fusion entre l'Ecole nationale d'administration (ENA) et l'Institut internationale d'administration publique (HAP). En matière de coopération internationale, l'Etat n'est désormais plus l'acteur unique. De nombreuses institutions publiques participent également à des programmes de coopération contribuant à la diffusion des valeurs et des pratiques françaises d'administration et de gestion. La fonction publique territoriale : le CNFPT exporte son savoir-faire.
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