Résumé :
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Dans une France formidablement diversifiée, où les forces centrifuges de la Gaule aux cent voix pèsent en permanence sur le désir de vivre ensemble, il fallut de tous temps de nombreux et efficaces relais à l'autorité du Prince, de l'Assemblée ou du Président, et des gardiens vigilants pour que s'épanouissement les libertés des cadres de vie les plus proches du citoyen. L'administration des hommes et des choses fut une nécessité et un projet perpétuels. Les structures ne valant que par les hommes qui les mettent en oeuvre, l'exigence de qualité requise des serviteurs de l'Etat fut une constante de notre histoire et permit bien souvent à ceux-ci de suppléer l'imperfection des institutions. Le serviteur de l'Etat est toujours au centre de notre imaginaire politique. Il a fait la France au même titre que le producteur ou le clerc, qu'il a aidés à vivre ensemble et à surmonter leurs égoïsme particuliers, marquant cette construction de ses valeurs les plus constantes : l'impartialité et l'insensibilité au pouvoir de l'argent. Admiré ou brocardé, reconnu ou ignoré, il ne disposait jusqu'ici d'aucun récit de ses origines. A l'heure des interrogations sur le rôle du fonctionnaire et de la finalité du service public, ce document permet de constituer la mémoire prospective de tous ceux qui ont en charge l'intérêt général dans notre pays, et dont la tâche, à l'orée du III millénaire, est toujours de servir. (R.A.).
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