Résumé :
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Jusqu'au siècle dernier l'éthique est une branche mineure de la morale, un domaine que Kant définissait de façon un peu hautaine comme celui de l'impératif hypothétique relevant de l'ordre des désirs. En philosophie contemporaine, l'éthique est souvent considérBee comme le lieu de la mise en opposition du bon au mauvais ; à la morale revient le rôle de mettre en opposition le Bien et le Mal en soi. Le bon et le mauvais ne sont définis que relativement à nous ; le Bien et le Mal sont essentiellement, en leur essence, intemporels. La morale se veut universelle et s'impose inconditionnellement. L'éthique, fait culturel, n'est seconde à la morale que pour ceux qui ont foi dans les vertus du rationalisme transcendantal. Pour le philosophe empiriste, qui, même s'il croit en une puissance divine, ne croit pas en un sens inné du Bien et du Mal, l'éthique est une dialectique politique.
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