Résumé :
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Le débat français sur les politiques de réduction collective de la durée du travail, mis en sourdine de puis l'expérience controversBee de 1982, a été fortement relancé depuis 1992-1993. Depuis cette date de nombreux travaux théoriques ou macro-économétriques ont été réalisés et des politiques concrètes ont été mises en oeuvre. Les travaux macro-économétriques (GGP 1993 ; OFCE, 1993...) ont mis en évidence l'efficacité de telles politiques pour réduire le chômage, mais surtout les conditions extrêmement strictes de leur succès : réorganisations, modération salariale, aide importante accordée par l'Etat (Cette, Gubian, 1998). Dans le même temps, des travaux menés notamment dans le cadre de modèles de négociation salariale, s'avéraient beaucoup plus pessimistes quant au résultats de telles politiques, qui semblaient devoir provoquer presque systématiquement un dérapage des coûts salariaux. Des travaux plus récents (Cahuc, Granier, 1997) ont toutefois mieux explicité les raisons de blocage, et mis en évidence des situations plus favorables de succès des politiques de réduction du temps de travail (RTT). Dans cette article on rappelle brièvement la montée du processus de RTT, puis on analyse l'impact de la mise en oeuvre de cette RTT sur l'emploi et l'équilibre économique des entreprises au regard des travaux réalisés ex ante.
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