Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xyQf55. Diffusion soumise à autorisation]. L'objet du présent article est d'examiner la proposition de création de capacités de recherche et développement (R & D), dans le but de s'attaquer aux maladies infectieuses et tropicales négligées dans les pays où elles sévissent sur le mode endémique, et de disposer d'un moyen potentiellement efficace en temps et en coût pour combler l'écart entre la fourniture et le besoin en nouveaux médicaments. Considérant la situation en Inde, nous tenons compte des compétences et des incitations nécessaires pour que les firmes puissent modifier leur stratégie et passer de l'ingénierie inverse des produits existants à l'investissement dans la R & D de nouveaux produits. Des réformes complexes s'imposent, les accords sur les droits de propriété intellectuelle n'étant que l'une d'entre elles. Nous examinons également la question de savoir si les firmes indiennes capables de conduire la recherche et développement sont susceptibles de s'intéresser aux maladies négligées. Les modalités du droit des brevets et de la recherche et développement, ainsi que les indications tirées des entretiens réalisés donnent à penser que les firmes indiennes, comme les firmes multinationales, risquent de s'intéresser aux maladies mondiales, en raison des perspectives de rentabilité bien supérieure. Des études complémentaires sont nécessaires pour connaître la manière dont les firmes indiennes répondraient aux mesures incitatives/dissuasives (push and pull strategy) conçues à l'origine pour convaincre les firmes multinationales d'effectuer plus de R & D sur les maladies négligées.
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