Résumé :
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La réforme de l'Etat territorial engagée depuis 2004 dessine une nouvelle organisation des services de l'Etat sur le territoire avec notamment le regroupement des administrations de l'Etat dans la région en huit pôles régionaux, la création d'un comité d'administration régionale (CAR) associant notamment les préfets et les chefs de pôle pour fixer les orientations stratégiques et évaluer leur mise en uvre, et l'élaboration des projets départementaux de réorganisation services déconcentrés de l'Etat. Outre les structures, les modes de fonctionnement sont réformés. Enfin, de nouveaux outils administratifs et financiers sont mis en place. Restitué dans l'histoire de la décentralisation et de la déconcentration en France, la réforme de l'administration territoriale de l'Etat manifeste les ambiguïtés et les insuffisances de l'institution du préfet de région, encore dévolue, comme depuis son origine, à un rôle de coordination, pour l'essentiel, dans un champ qui, même élargi, reste l'exception. Pourtant depuis 1964, l'échelon régional de l'administration préfectorale a renforcé et développé ses missions, au point qu'il existe une forme de hiérarchisation entre les niveaux de déconcentration. Depuis 2000, une gestion fongible et autonome des crédits de fonctionnement des préfectures s'est progressivement mis en place. Elle s'accompagne de la mise au point d'outils de pilotage permettant aux préfets de rendre compte de leurs résultats. Par ailleurs, l'entrée en vigueur, en 2006 de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOF) va amener les préfets à décliner, dans leur circonscription, la gestion déconcentrée des nouveaux "programmes" de la loi de finances, faisant d'eux les superviseurs du budget de l'Etat sur le territoire, c'est-à-dire des politiques publiques mises en uvre sur le terrain.
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