Résumé :
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Ghettos ou lieux d'insertion, territoires hors la loi ou espace de contrôle social liés à des solidarités, l'imagerie attachée aux foyers est faite de ces dichtomies réductrices, qui en définitive s'appuient sur les représentations que l'on a de l'immigration elle-même et des fonctions sociales qu'on lui assigne. Les foyers sont désignés comme lieux de tous les dangers et qu'en 1996 le rapport du député des Yvelines, Henri Cuq, affiche ses objectifs : "volonté d'intégration, refus du communautarisme et lutte contre l'immigration clandestine". Mais il s'agit en fait de faire des foyers des résidences propres, des lieux d'assistance aux plus démunis, à tous les pauvres : "les bons immigrés" mais aussi les handicapés physiques ou mentaux, les SDF... Le rapport est à cet égard édifiant ; on peut y lire que les foyers d'africains noirs combinent à des degrés divers mais toujours à grande échelle : suroccupation, trafic en tous genres, activités économiques parallèles, drogue, prostitution. En tout bonne logique, des mesures d'urgence s'imposent, il faut donc démanteler les foyers africains noirs comme système d'économie axé sur les villages d'origine des résidents, comme organisation communautaire non soumise aux lois de la république.
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